Paris en brèves

Découvrir Paris en 48h : l’itinéraire idéal pour une escapade express

Découvrir Paris en 48h : l’itinéraire idéal pour une escapade express

Découvrir Paris en 48h : l’itinéraire idéal pour une escapade express

48 heures pour découvrir Paris, c’est court. Mais bien mené, ce timing peut suffire pour capturer l’essence de la capitale, entre ses grands classiques, ses recoins inattendus et une ambiance de quartier qui colle aux baskets. Voici un itinéraire taillé sur mesure pour un week-end express, sans temps mort et avec ce petit supplément d’âme parisien qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

Matin J1 : Du Panthéon aux ruelles du Marais

On commence rive gauche, au réveil des rues encore calmes. Direction le Panthéon, dans le 5e arrondissement. Il est 8h30, les cars de tourisme ne sont pas encore là. Profitez du silence pour faire un crochet par la rue Valette, puis grimpez doucement jusqu’au sommet du monument : la vue sur les toits du Quartier Latin vaut l’effort (entrée 11,50 € – pensez au pass Paris Museum si vous comptez enchaîner plusieurs visites).

En sortant, descendez vers la rue Mouffetard. À cette heure-là, le marché bat son plein. Fromagers, épiciers et cafés en terrasse donnent le ton : c’est Paris dans son jus. Prenez un café au comptoir du Café du Marché, commandez une viennoiserie tout juste sortie du four chez Au Levain du Marais (ne vous laissez pas tromper par le nom) et imprégnez-vous de l’animation locale.

Traversez ensuite la Seine par le Pont de la Tournelle, cap sur l’île Saint-Louis. Coup d’œil à la façade de Notre-Dame – encore en travaux, mais toujours aussi imposante – puis flânez dans les ruelles étroites jusqu’à rejoindre le Marais.

Déjeuner : Pause chic et sans prétention

Dans le Marais, on a l’embarras du choix, mais si vous voulez bien manger sans trop y laisser votre budget, posez-vous chez Chez Janou, rue Roger Verlomme (3e). Ambiance bistrot provençal, salle bondée, service rapide. Leur daube de bœuf et leur mousse au chocolat servie à la louche sont devenues cultes.

Autre option plus végétale : Wild & The Moon, rue Charlot. Bio, local, instagrammable et bon – pour ceux en quête d’un déjeuner plus léger sans sacrifier le goût.

Après-midi J1 : Art et perspectives

Après manger, mettez le cap sur le Centre Pompidou. Même si vous ne comptez pas explorer toutes les salles, montez jusqu’au dernier étage (accès panoramique : 5 €) : la vue sur Paris y est spectaculaire et le quartier Beaubourg se révèle dans toute son effervescence arty.

En sortant, filez à pied direction les Halles, puis montez jusqu’à Palais-Royal. Les colonnes de Buren s’y prêtent toujours à un selfie (un classique), et les galeries du jardin attirent collectionneurs de calme.

Pile à 17h, quand la lumière dorée commence à lécher les façades, entrez au Louvre par la cour Napoléon. Ce n’est pas une visite exhaustive (il faudrait y passer 2 semaines), mais même une heure suffit à saluer La Joconde, respirer devant la Vénus de Milo et apprécier la démesure du lieu.

Soirée J1 : Vivre Paris à la bonne heure

À 19h, cap sur les Grands Boulevards. Posez vos valises virtuelles au Bouillon Julien, art nouveau, service continu et plats de brasserie à prix imbattables (le confit de canard à 11,50 €, on en reparle ?). L’ambiance rétro est aussi au menu, et ça fonctionne.

Envie d’un dernier verre ? Traversez la rue pour rejoindre Le Syndicat, bar à cocktails qui ne paie pas de mine de l’extérieur (façade décatie volontairement), mais sert les créations les plus inventives de Paris. Ici, le cognac se boit en long drink et le pastis flirte avec le yuzu. Adresse pour initiés.

Matin J2 : Paris depuis les hauteurs

Le dimanche à Paris commence souvent par un café-viennoiserie… mais on va changer les codes. Prenez directement le métro direction Anvers. Montmartre, encore estompé par la brume matinale, se découvre mieux avant 10 heures.

Grimpez (à pied, pas de funiculaire pour les courageux) jusqu’au Sacré-Cœur. Puis prenez le temps de vous perdre dans les ruelles silencieuses derrière la basilique : rue de l’Abreuvoir, place Dalida, rue du Mont-Cenis… Ici, la carte postale prend vie.

Petit déj recommandé : Hardware Société Paris, juste derrière le funiculaire. Brunch australien, café corsé, vues sur tout Paris depuis leur terrasse en étage – parfait pour attaquer la journée.

Midi : En route vers le canal Saint-Martin

Descendez l’est parisien via Barbès ou Château d’Eau, direction République puis Canal Saint-Martin. Le dimanche, ce coin vibre doucement entre bouquinistes, joggeurs et flâneurs. Repérez les écluses, les ponts tournants, poussez jusqu’au point Éphémère (ancien squat reconverti en centre de culture alternative).

Status de la pause déjeuner : décontracté. Plusieurs options solides :

Après-midi J2 : Architecture, street-art et derniers frissons

Pour un décalage assumé et une facette moins touristique, prenez la direction de Belleville. Le parc éponyme offre une vue spectaculaire sur Paris depuis l’esplanade au sommet. Bonus : vous y croiserez les locaux, pas des bus de touristes.

À deux pas, promenez-vous dans les rues Dénoyez et Ramponeau : c’est ici que le street-art parisien se renouvelle au quotidien. Les œuvres se superposent à la bombe, les collages racontent la ville autrement. Les amateurs de photo vont se faire plaisir.

Vous avez encore de l’énergie ? Terminez par un crochet au Parc des Buttes-Chaumont. C’est vallonné, un peu fou architectoniquement (notamment la fameuse passerelle suspendue), et toujours aussi populaire. À l’heure dorée, on y croise skateurs, mamies joggeuses et lecteurs solitaires. Une bulle d’oxygène inattendue.

Soirée J2 : Boucler en terrasse

On finit comme on a commencé : à table. Mais cette fois, on pose ses valises dans le 11e. Option bistronomie : Septime La Cave (juste à côté de son illustre aîné étoilé), pour des vins nature et des assiettes travaillées sans prétention.

Version plus abordable mais tout aussi satisfaisante : Le Servan, rue Saint-Maur. Cuisine fusion, produits de saison et accueil aux petits oignons dans un cadre lumineux – parfait pour fêter une belle escapade.

Et si le retour approche, mais que la nostalgie commence déjà à pointer le bout de son nez, visez une dernière promenade digestive sur les quais, entre l’Hôtel de Ville et Pont Neuf. Paris la nuit, entre reflets et pierres éclairées, c’est une belle manière de refermer les 48 heures.

Paris se vit à 100 à l’heure ou au ralenti, selon l’humeur, les rencontres, la météo parfois capricieuse. Mais même sur un week-end, elle sait toujours laisser une empreinte. À condition de sortir de l’axe Tour Eiffel – Champs-Élysées, et d’aller chercher le détail sous la surface. C’est là que Paris se dévoile vraiment.

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